La coopérative de Vinay, 135 adhérents et 115 ha, a proposé à ses adhérents un accompagnement, plus qu?une formation, de dix mois, avec Global Experts Conseil (GEC) qui a abouti sur la création d?une nouvelle cuvée valorisée, la 129, qui complète la gamme.
« Dès les premiers jours de cette formation stratégique, il est ressorti des besoins communs pour améliorer la commercialisation », explique Jacques Oudart, le président de la coopérative de Vinay.
- « Le commerce.
- C?est comme la vigne.
- Ce n?est pas parce qu?on plante un pied que ça va aller tout seul.
- Arriver à un prix moyen de vente à 17?.
- ça n?est pas facile.
- Il faut continuer à se former.
- C?est primordial.
- » Jacques Oudart.
Valorisation, marketing, communication, établissement d?une grille tarifaire? Tous ces éléments ont été abordés pendant les dix mois de la formation distillée par Béryl Pic-Pâris et Robin Bauchet, les fondateurs de GEC, et les professionnels qu?ils ont mis à disposition des vignerons adhérents de la coopérative. Cinq modules précis ont été mis en place : commercialiser, communiquer, fidéliser, puis distribuer et exporter. GEC a également proposé deux « options », l?aide à la gestion du patrimoine et le développement ?notouristique. GEC reste ensuite à la disposition des vignerons pour organiser un accompagnement personnalisé.
« La formation à la commercialisation, c?est une des clés pour réussir dans la durée. » Béril Pic-Pâris, GEC
Trois projets de cuvée expérimentale, un blanc de noir que ne produisait pas la coopérative jusqu?à présent, ont été menés par trois groupes de vignerons, de la vinification à l?habillage. L?une d?entre elles est ressortie victorieuse, la cuvée 129, « comme le nombre de nos adhérents au moment où cette formation a eu lieu », explique Jacques Oudart. Elle sera désormais produite et proposée exclusivement aux coopérateurs qui pourront la commercialiser dans leur premier cercle, les volumes restant volontairement limités.
« Le monde a changé ces dix, quinze dernières années, en particulier avec internet, et cela va continuer. Il faut le garder à l?esprit et continuer à être en éveil pour rester en tête. » Adrien Ruggirello, expert associé
« Cette formation a permis d?aller plus loin dans la commercialisation, c?était l?objectif, conclut Jacques Oudart. C?est bon pour le commerce, bien sûr, mais c?est aussi bon pour les relations entre les hommes et les femmes. Les formations en groupe, les projets communs, ça rapproche. A un moment donné, je le dis sincèrement, je n?étais pas loin d?abandonner la présidence de la coopérative, lassé par le manque d?expression collective. Cette formation et ces projets ont de nouveau soudé tout le monde et j?en suis ressorti très motivé. Je crois vraiment que ce que l?on a fait à Vinay devrait être initié dans toutes les coopératives. Cela permet aux adhérents de comprendre que c?est important de créer de la valeur, et c?est primordial, parce que je ne crois pas à la durabilité du prix élevé du kilo de raisins. »